Antoinette Rouvroy : gouvernementalité algorithmique et idéologie technique des big data

« Un profil, ce n’est personne. C’est un espace spéculatif qui désigne des opportunités et des risques dont les formes de vies impersonnelles sont porteuses. »

Antoinette Rouvroy docteur en sciences juridiques et chercheuse qualifiée du FNRS, Université de Namur. Elle développe avec Thomas Berns le concept de gouvernementalité algorithmique qui tend à expliciter la façon dont les algorithmes imposent une gestion des sociétés sur la base des données qui s’échappent des individus. L’essentiel des travaux d’Antoinette Rouvroy (lire Mise en (n)ombres de la vie même : face à la gouvernementalité algorithmique, repenser le sujet comme puissance) consiste à lever le voile sur les représentations, les idéologies et les projets politiques (ou a-politiques, car c’est bien le sujet : on présuppose que le réel pourrait se gouverne lui-même à travers les données) sous-tendus par le gouvernement des algorithmes. Nous avons à plusieurs reprises fait mention de ses travaux (notamment dans ce billet : « Social Credit System » : la gouvernementalité algorithmique à la chinoise.

Thomas Gouritin, journaliste et créateur de la chaîne Regards connectés, a eu l’excellente idée d’aller interviewer Antoinette Rouvroy, je livre ici deux vidéos. La première est issue de la chaîne de Thomas, la seconde est un autre montage réalisé avec la petite équipe du Mouton Numérique. Il nous a semblé intéressant de ne rien perdre de cet entretien si riche.

 

 

 

 

S’abonner
Notifier de
guest
2 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments
trackback

[…] désigné dangereux. De quoi faire écho aux travaux de la chercheuse Antoinette Rouvroy qui parle, elle, de « gouvernementalité algorithmique. » En un mot, « on fait comme si ce qui existe […]

trackback

[…] désigné dangereux. De quoi faire écho aux travaux de la chercheuse Antoinette Rouvroy qui parle, elle, de « gouvernementalité algorithmique. » En un mot, « on fait comme si ce qui existe […]