Art Numérique : quand l’artiste glisse dans l’écran [exposition]

L’art Numérique utilise les spécificités du langage numérique. Virtuel, augmenté, interactif voire robotique, l’art numérique est pluriel et pas tout neuf : on en parle depuis plus de cinquante ans. Pour Chloé, Jade, Capucine, Alice, Guillaume et Marine, il est devenu impossible d’échapper au numérique, et son art est l’occasion de laisser libre court à toutes sortes d’expression, avec leur exposition « L’art numérique, d’un écran à l’autre », la troupe d’étudiants de Sorbonne Nouvelle souhaite stimuler tous nos sens et offrir une expérience inédite. Quelques mots.

Où et quand ? Le 06 mai 2017 à 19h, Centre Montgallet, 4 Passage Stinville, Paris XII, événement Facebook : ici. Pour les réservations, écrire à artsurecran@gmail.com.

Quel message souhaitez vous faire passer lors de cette exposition « l’art numérique, d’un écran à l’autre » ?

Nous sommes étudiants en médiation culturelle-conception de projets culturels, nous voulions faire quelque chose de personnel, pour nous et pour les autres. Parce que l’art dans les musées ne se veut plus que plastique, institutionnalisé, discursif et, disons-le, un peu élitiste. D’un autre côté, et parfois conjointement- se développe une nouvelle forme artistique, encore peu institutionnalisée, qui va se déplacer jusque dans les espaces publics, et qui réussit à être critique sans en oublier l’aspect plastique se payant même le luxe de devenir audio-graphique.

Parmi nous certains n’y connaissaient rien, d’autres étaient presque spécialistes, et pourtant, à des niveaux différents, l’art numérique nous touchait tous. C’est cette idée sur laquelle on a voulu insister, qu’il n’y a qu’un pas de ton écran à celui de l’artiste.

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En quoi l’art est une pièce essentielle de la réflexion autour du numérique ?

Le numérique est au cœur des préoccupations depuis quelques années. L’art s’est emparé des technologies numériques pour façonner de nouvelles expressions artistiques et pour évoluer en rapport avec le monde dans lequel il vit. En réduisant le temps entre la création artistique et sa diffusion – une oeuvre numérique peut s’auto- générer et se construire directement devant l’oeil du spectateur – le spectateur devient plus apte à la réception d’une oeuvre où temps de création et de réception concordent, sans séparation.

Cygnus x-1 // Teaser 01 from dasein on Vimeo

Qui seront les exposants, et pourquoi eux ?

Les artistes que nous avons choisi d’inviter illustrent la diversité des formes que peut prendre l’art numérique – des manipulations d’images aux interactions entre sonore et visuel. La soirée est donc axé autour de plusieurs temps : une table-ronde, des ateliers, une exposition et un live audiovisuel. Les artistes de l’exposition utilisent plusieurs médiums : Delphine Bachelard et Elie Olivennes utilisent la photographie, l’écriture et le son / Thomas Cecchelani utilise la photographie et la projection vidéo / Tandis que Polygon et Kaspar Ravel utilisent la distorsion d’images et le bug informatique (Glitch).

Lightpainting (Dawn) – Art numérique

Image en tête d’article : Polygon, Veni, Vedi, Glitchy : la passion du Glitch analogique.

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Marcel Dehem
7 années il y a

Je connaissais le Gritche, ce personnage monstrueux dans l’un des romans de Dan Simmons mais pas le Glitch. Un petit commentaire qui ne se veut pas désobligeant. Utiliser le numérique pour renouveler la création artistique me semble être une démarche nécessaire. Vous remarquerez que je n’ai pas écrit  » innovante « . Nécessaire pourquoi ? Parce que, comme le numérique est partout, il n’y a pas de raison qu’il ne colonise pas la création artistique. En écrivant ça, je me demande ce qu’un Francis Bacon aurait fait du numérique étant donné que ses peintures déjà, sans l’aide du numérique, passent déjà  » au laser  » et au bistouri électronique notre environnement. Donc, y-a-t-il une recherche ( esthétique ? philosophique ? ) que le numérique appréhenderait mieux ?
J’émets l’hypothèse que le Monde du numérique nous avalera tous sans se soucier de la valeur esthétique, politique, philosophique de nos productions. C’est un peu pessimiste comme point de vue, j’en conviens. Ce n’est pas une raison pour se laisser avaler tout cru sans se débattre. Je salue donc les initiatives du Mouton Numérique qui ne changera pas l’emprise du numérique, des Intelligences artificielles et autres facéties transhumanistes mais qui contribue à nous empêcher de mourir idiot.

Mais où va le Web
7 années il y a
Reply to  Marcel Dehem

Si le numérique nous avale, c’est que nous nous avalons nous-mêmes. Et c’est probablement ça qui est flippant, de voir à quel point les machines font peur parce qu’elles sont profondément humaines. Ne sois pas si sûr de toi concernant le Mouton Numérique (tu toute façon, tu n’aurais pas eu besoin de nous pour ne pas mourir idiot), mais il se pourrait bien qu’il devienne un jour réel, intelligent, et que ses petites pattes algorithmiques se mettent à repousser les dangers d’une IA auto-avalatrice. Un combat du genre Mouton contre Goliath sur fond de légende à la Godzilla, effets spéciaux et rock n roll au programme. Longue vie au Mouton.